Le Zimbabwe organise lundi 12 et mardi 13 novembre à Victoria Falls une conférence destinée à attirer acheteurs et investisseurs du secteur du diamant et à changer l’image négative de l’industrie du diamant du Zimbabwe à l’étranger.
Le ministère des Mines le dit clairement : il faut gérer l’image de l’industrie du diamant du Zimbabwe et attirer les investissements. Les très riches gisements de Marange, dans l’est du pays, ont reçu fin 2011 l’approbation du processus de Kimberley, organisme chargé de lutter contre les diamants du trafic et de la corruption.
Mais en 2008, ces mines avaient été le théâtre de violences et d’atteintes aux droits de l’homme. Le gouvernement zimbabwéen veut donc réhabiliter la réputation de son industrie diamantaire et développer, avec des partenaires extérieurs, des mines qui pourraient bien assurer à l’avenir un quart de la production mondiale.
De leur côté, les investisseurs et les ONG souhaitent faire pression sur les autorités pour que soit rapidement adoptée une loi de transparence, forçant les compagnies minières à publier leurs chiffres de production et de vente.
De nombreux observateurs dénoncent en effet le détournement, au profit du parti du président Mugabe, d’une bonne part des revenus du diamant. Alors que le ministère des Finances pensait récupérer 600 millions de dollars cette année, il n’avait encore récolté fin juin que 46 millions de dollars. (RFI)