Le numéro un mondial du platine, Amplats, a cédé 51% des parts de ses activités au Zimbabwe à des intérêts locaux. La décision a été prise conformément à la loi dite « d’indigénisation », a indiqué le gouvernement. Cette loi, adoptée en 2007, oblige toutes les sociétés étrangères à céder la majorité de leurs parts à des Zimbabwéens noirs.
La transaction s’élève à 142,8 millions de dollars (111,3 millions d’euros). Un fonds d’Etat obtiendra 21%, puis les employés, les communautés voisines et des investisseurs locaux 10% chacun.
C’est la compagnie minière qui va avancer l’argent. Elle se remboursera ensuite sur dix ans, à travers les dividendes perçus par ses nouveaux actionnaires.
Le Zimbabwe dispose, derrière l’Afrique du Sud, des deuxièmes ressources mondiales connues de platine.
Mais, alors que cette dernière connaît depuis trois mois une vague de grèves sauvages dans le secteur minier -qui touche particulièrement Amplats- le secteur zimbabwéen, lui, est en pleine croissance. La mine de Unki, complètement mécanisée, est opérationnelle depuis l’année dernière.
Le Zimbabwe dispose par ailleurs de réserves plus facilement accessibles que son voisin sud-africain. Le coût du travail y est moins élevé, les mines plus sûres et il y a assez peu de conflits sociaux.
Ce sont autant d’atouts pour les investisseurs, mais à long terme seulement, car les incertitudes politiques, notamment sur l’application de la loi d’indigénisation, provoquent encore des inquiétudes. (RFI)