Barage d’Inga (Internet Pic)
ELECRICITE AU KATANGA : CMP et SOMIKA à l’arrêt, Bazano et Boss Mining coincés, Frontier et MMG se débrouillent, KCC et TFM réclament.
En République Démocratique du Congo, ce ne doit pas être une explication ni justification pour sacrifier l’industrie extractive à l’avenir prometteur du pays, et les mines du Katanga qui héberge au moins deux grandes centrales électriques doivent être sauvées comme le souhaite votre Magazine à travers ses écrits qu’il veut être perçu pour des S.O.S POUR LES MINIERS.
Dans Mining News Magazine N°060 de Mars 2012, nous avions alerté sur le danger qu’affronte les sociétés minières du Katanga. Ce numéro du Magazine avait soulevé l’ire de certains dirigeants de la SNEL qui avaient voulu rendre passionnel et politique une question réelle, sociale, économique et technique. Mais aujourd’hui, la situation concrète conforte la vision de votre Magazine.
En effet, sur la Route Kipushi, les enquêteurs de Mining News Magazine qui accompagnaient l’Ir Delphin Tshimena, à l’époque Mining Specialist pour les deux Congo (République Démocratique du Congo et République Du Congo) et actuellement en charge de la République Centre Africaine à la World Bank/Kinshasa, lors de sa visite de l’usine de production des métaux d’étain que construisait Mining Minerals Resource (MMR Sprl) avaient malheureusement découvert le mercredi 22 Février 2012 l’arrêt de fonctionnement de l’usine métallurgique de la Société Minière du Katanga (SOMIKA) depuis quinze jours à cause de l’énergie électrique. Une situation à plusieurs retombées directes néfastes pour les propriétaires et investisseurs, le Trésor Public, les travailleurs et les populations environnantes.
En effet, sur plus de trois mille travailleurs journaliers, seulement plus d’un millier pouvaient encore prester à cause du ralentissement des activités sur le site. La construction de l’usine de traitement du minerai de cassitérite dont le commissionnement était prévu en Mai et la première production de l’étain en Juin 2012 était aussi à l’arrêt. Selon les dernières informations parvenues à notre rédaction en Novembre 2012, la situation s’était empirée et l’usine à l’arrêt. Faute d’électricité. Pendant que le rythme de vie des dirigeants, de la Direction Générale à la Direction Provinciale du Katanga, de la société pourvoyeuse d’électricité ne souffre d’aucun ”délestage en traitement”.
Un manque à gagner pour les caisses de l’Etat à travers plusieurs taxes qui devaient être payées si l’électricité était fournie normalement alors que la Société Nationale d’Electricité (SNEL, NDLR) qui a le monopole de fourniture d’énergie électrique n’en sort pas gagnant. Les populations voisines du site industriel de SOMIKA, bénéficiaires de l’électricité distribuée aux frais de cette société minière privée ne jouissent plus de la petite manne de 2 MV sur les 5 MV que leur réserve la sous-station qui doit les desservir.
A 155 km de Lubumbashi, la Cité minière de Kambove connaît des coupures intempestives d’électricité depuis le 12 Février 2012 qui n’ont cessé occasionnent un manque à gagner pour la minière publique Gécamines sans faire litière des conséquences sur les populations.
L’Ir Kam de la Division Contrôle de l’Exploitation s’était confié le samedi 18 février 2012, à Radio Okapi de la Mission Onusienne en République Démocratique du Congo a expliqué qu’à chaque coupure brusque du courant, les pompes du concentrateur s’arrêtent entraînant le débordement d’une cinquantaine de cuves. Des substances minérales mêlées aux fluides se dirigeraient ainsi vers le canal appelé ‘’Mayi ya acide’’, rivière artificielle créée par la Gécamines pour évacuer les eaux usées et qui sépare la cité des cadres et les usines de la Gécamines à la cité des travailleurs. ”Tous les substances minérales enrichies qui échappent par ce canal occasionnent une perte considérable pour l’entreprise. A cause des coupures d’électricité les produits sui se trouvent dans le fonds des cuves de grande capacité avant la filtration se collent au paroi des récipients.” Se réservant de révéler les chiffres, il a indiqué cependant que ces pertes pourraient être évaluées à des milliers de dollars américains.
Pour les responsables de la Gécamines, le redémarrage de l’usine lorsque la fourniture en électricité redeviendra normale, sera conditionné par un nettoyage préalable de ces récipients.
Selon un reporter de Radio Okapi, les produits récupérés dans la rivière artificielle par la population riveraine sont vendus à des commerçants étrangers ayant installé des comptoirs d’achat des produits de l’artisanat minier au prix d’Usd800 la tonne de 20% de teneur de cuivre.
Dans la ville de Likasi située dans le même territoire que la cité de Kambove et située à plus de 120 km de Lubumbashi, la Gécamines éprouve aussi d’énormes difficultés de fonctionnement à cause de la perturbation de la fourniture d’électricité.
Le délestage concerne à la fois les lignes haute et basse tension.
Les ménages dans différentes communes sont soumis à un délestage qui va de 5 heures du matin à 22 heurs la nuit, et cela chaque jour.
Les cybercafés et les maisons des bureautiques, les radios et télévisions, les chambres froides, les grandes entreprises comme la Gécamines et la Société nationale de chemins de fer du Congo (SNCC) fonctionnement difficilement.
Et tous ces déficits, soutient la SNEL, ont un impact négatif sur son exploitation.
Pour contourner ce délestage, les opérateurs économiques et certaines usines utilisent des groupes électrogènes. En attendant le démarrage de la centrale hydroélectrique de Zongo dont les travaux sont suivis de près par le Président Joseph Kabila et le renforcement des capacités de Inga II pour lequel le gouvernement central a obtenu une contribution financière de la République d’Afrique du Sud en déficit d’énergie.
Par Parfait Barack et Franck Fwamba