Zambian President Michael Sata (Reuters picture)
Les autorités zambiennes ont annulé les permis de travail et titre de séjour de Kishore Kumar, le directeur général de Konkola Copper Mines, filiale en Zambie du groupe Vedanta Ressources Plc, coté sur la bourse de Londres.La décision intervenue alors que M. Kumar était en dehors du pays, implique que celui-ci n’a plus le droit de revenir en Zambie. Mwansa Kapeya (photo), porte-parole du gouvernement et ministre de la communication qui a donné l’information, a tenu à préciser que « son pays ne livre pour autant pas la guerre aux investisseurs étrangers ».
Selon une information rapportée par Bloomberg, le directeur général de Konkola Copper Mines aurait été qualifié d « arrogant » par le ministre zambien de la communication sans autre détails supplémentaire.
Mais dans le Times of Zambia, on apprend que M. Kumar a refusé d’assister à une rencontre convoquée par le gouvernement au sujet de la décision de son entreprise de licencier certains employés, malgré l’interdiction du gouvernement.
Bien avant cela, le ministre en charge du travail et de l’emploi avait manifesté sa colère dans le Times of Zambia. « Nous n’allons tolérer aucune arrogance de la part d’un employeur. Même s’il se revendique d’être le plus gros pourvoyeur d’emploi, il n’est pas le seul et travaille dans un environnement où tous les opérateurs miniers sont importants », a fait savoir Fackson Shamenda.
Au mois de juin 2013, Konkola Copper Mines est revenue sur la décision prise de mettre au chômage près de 2000 de ses employés après des discussions avec le gouvernement. Elle reviendra aussi sur cette décision le 1er novembre avec un plan de licenciement de 1529 postes, expliquant qu’elle devait répondre à une baisse de la productivité de ses gisements. Chose à laquelle va s’opposer le gouvernement du président Michael Sata qui a été réélu sur fond de promesses de conservation des emplois. De son côté, Vedanta explique que sa production de cuivre, cette année, risque d’être réduite à seulement 140 000 tonnes métriques.
Il y a quelque peu, le gouvernement zambien a également mené un bras de fer avec la filiale locale de Shoprite, une des grosses entreprises sud-africaines, spécialisée dans la grande distribution, cotée à Johannesburg.
Le gouvernement de Lusaka se dit ouvert à des discussions sur ce sujet qu’est celui de l’emploi, mais il se refuse à devenir la victime de « menaces et d’intimidation » de grands investisseurs internationaux.
(Avec Agence Ecofin)