La France redéfinit son aide au développement et la concentre sur 16 pays africains prioritaires

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Les nouvelles priorités françaises en matière de développement ont été définies par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement, présidé par Jean-Marc Ayrault (photo), le 31 juillet. Enjeux : rendre plus efficace, cohérente, lisible et transparente la politique de développement et de solidarité internationale.

En réunissant le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) – pour la première fois depuis juin 2009 – le Gouvernement a pour objectif de fixer un nouveau cap à la politique française de développement.

Pour coordonner plus efficacement les acteurs du secteur, est créé le Conseil national du développement et de la solidarité internationale (CNDSI). Objectif : permettre une concertation régulière entre l’Etat, les élus et la société civile. Les Français sont particulièrement impliqués : soit par leur adhésion aux quelque 3300 ONG présentes en France ou par leurs dons (entre 1,5 et 2 millions de donateurs).

Redéfinir les priorités et mettre en relation politiques publiques et développement

  • Les priorités géographiques sont redéfinies et les aides concentrées en direction des Pays pauvres prioritaires : 85 % de l’effort financier seront dirigés vers 16 pays de l’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Djibouti, Comores, Ghana, Guinée, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Tchad, Togo et Sénégal) et les pays voisins du sud et de l’est de la Méditerranée.
  • Les politiques publiques sont mises en synergie avec le développement : en matière de développement durable, 50 % des projets financés par l’Agence française de développement (AFD) devront inclure la question du climat dans leur programme. La lutte contre l’insécurité alimentaire, la préservation des écosystèmes et de la biodiversité des pays du Sud devront promouvoir les formes de production telles que l’agriculture familiale.

En matière d’égalité femmes-hommes, également 50 % des projets et programmes de l’AFD devront concourir à cet équilibre. Pour favoriser la Responsabilité sociale et environnementale (RSE) des entreprises œuvrant au développement, le Gouvernement lance des travaux de concertation avec pour objectif : une meilleure responsabilisation des multinationales françaises à l’égard de leurs fournisseurs dans les pays concernés.

Un projet de loi pour affirmer la nouvelle vision française du développement

Pour consolider les nouvelles orientations de la politique française de développement un projet de loi d’orientation et de programmation sera présenté au Conseil des ministres en novembre prochain, pour un débat au Parlement début 2014.

Des financements ciblés en faveur du développement

Une partie de la taxe sur les transactions financières est affectée au développement.

Source : Agence Ecofin

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